lundi 22 janvier 2018

Un week-end marathon pour l’UPRONA : De Bugendana, Giheta à Mbuye

Le week-end du 20 au 21 janvier 2018 a été caractérisé par des activités intenses du parti UPRONA par son Président Abel Gashatsi. Accompagné du Premier vice-président de la République du Burundi Gaston Sindimwo issu de cette formation et cela dans les sites des déplacés de Bugendana et celui de Kabanga (communément connu « Ryanyoni ») en commune Giheta  de la Province de Gitega pour le samedi 20 janvier 2018. Pour le dimanche le président de l’UPRONA Abel Gashatsi a clôturé sa descente à l’intérieur du pays dans la province de Muramvya où les Badasigana de la commune Mbuye devaient finaliser effectivement le projet de rassemblement par la fusion des comités à savoir celui légalement institué avec celui d’ «Amizero y’abarundi ».
La descente dans les sites des déplacés fiefs traditionnels de l’UPRONA visait la redynamisation et surtout l’éveil des Badasigana qui étaient jusque-là endormis par des politiciens dont les ambitions égoïstes n’ont pas été satisfaites à l’UPRONA et qui les cherchent à tort et à travers et pour eux tout est permis pourvu que leur objectif aboutisse à voir leur agissement. La visite des sites va se poursuivre surtout en cette période pré-électorale où l’enrôlement électoral se pointe à l’horizon. Les Badasigana des sites comme ceux d’ailleurs doivent à jamais prendre en main leur destin dans le contexte de la démocratie où tout s’obtient par voie des élections. Or qui dit élection évoque nécessairement certaines étapes indispensables. L’enrôlement électoral étant primordial, Abel Gashatsi a insisté sur la nécessité des habitants de ces sites de voter pour leurs dirigeants, rappelant de ce fait que celui qui refuse de vote ne fera rien contre les institutions issues de ces élections. « Wanka Gutora ntiwanka gutwarwa ».
Quant à lui, le Premier vice-président de la République Gaston Sindimwo a prodigué des conseils aux Badasigana du site de Bugendana. Notamment sur la participation dans le processus électoral en leur rappelant que malgré qu’ils n’aient pas voté en 2015, ils sont dirigés malgré eux. Evoquant la manipulation dont ils ont été victimes, Gaston Sindimwo leur a signifié que les manipulateurs se sont ensuite envolés vers la Belgique et d’autres pays occidentaux. « Uwurinda umurima awugararamwo » a-t-il fait remarquer, ce qui veut dire que « Qui veut protéger son champ le garde de l’intérieur et non de l’extérieur ».
Quand le rassemblement aboutit à la fusion des comités : l’UPRONA toujours débout face à l’histoire et ce, en toutes circonstances
Dans la commune Mbuye de la province de Muramvya, Abel Gashatsi président de l’UPRONA accompagné de certains hauts cadres du parti, a supervisé les cérémonies consistant en la fusion de deux comités. Notamment le comité jusque-là légalement institué et celui qui militait jusqu’à ce jour pour la coalition « Amizero y’abarundi ». Et cette triste réalité avait fait surface consécutivement à la crise qui a failli ébranler le parti de Rwagasore peu avant les élections de 2015. A Mbuye comme dans d’autres localités du pays, la priorité de la direction nationale est en train de s’accomplir. A savoir le rassemblement à partir de la base. Le parti trouvant sa force dans les collines et non à son plus haut sommet qui a toujours handicapé son développement. La joie se lisant sur tous les visages des Badasigana de la commune Mbuye, l’ancien représentant d’Amizero y’abarundi Déo Butoyi a manifesté sa joie par une détermination à relever le score de l’UPRONA afin de redorer son image et ainsi tailler pour le parti de l’Indépendance la place au soleil.

La question brûlante  de l’actualité étant le processus de révision de la Constitution de la République, Abel Gashatsi a expliqué aux Badasigana de Bugendana, Giheta et Mbuye que jusqu’en ce jour, l’UPRONA  a apporté sa contribution dans l’amendement de certains articles. Et ces dernières ont été prises en compte notamment celles en rapport avec la sauvegarde de l’esprit de l’Accord d’Arusha et la question des indépendants. Les quotas ethniques dans les institutions républicaines et dans les forces de défense et de sécurité restent et d’ailleurs ont été renforcés notamment dans le secteur de la justice a-t-il ajouté. La sérénité des Badasigana s’impose jusqu’au moment où les organes habilités du parti leur annonceront le mot d’ordre à suivre le moment venu.
Igor Ineza


dimanche 14 janvier 2018

Quand la JRR de Makamba s’imprègne de l’idéologie du parti de RWAGASORE



Le dimanche 14 janvier 2018 au chef-lieu de la commune Mabanda, Makamba a été la 7ème province visitée par le Secrétaire Général de l’UPRONA Olivier Nkurunziza pour l’enseignement idéologique à l’endroit des jeunes de la JRR (Jeunesse Révolutionnaire de Rwagasore). Parler de l’historique du parti, les causes des différentes périodes sombres de l’UPRONA dès sa création par le Prince Louis Rwagasore jusqu’à nos jours sans oublier les réussites. Comme l’actualité politique l’exige, le Secrétaire Général a expliqué aux jeunes que le processus de révision de la Constitution de la République a pris en compte les considérations de l’UPRONA.
Sans faux fuyant et devant les JRR (jeunesse révolutionnaire de Rwagasore) de la commune Mabanda de la Province de Makamba, le Secrétaire général du Parti UPRONA Olivier Nkurunziza a expliqué toute l’historique du Parti. La naissance de l’UPRONA. Pourquoi a-t-il arraché la victoire de 1961 ? Pourquoi Rwagasore a-t-il été tué par la suite ? L’UPRONA après Rwagasore et Ngendandumwe. Est-ce que l’UPRONA n’a pas été par après récupéré par le PDC  son traditionnel rival? Quel sort de l’UPRONA avec la chute de la monarchie et la venue de la République au Burundi ? A quand datent les divisions à l’UPRONA et pourquoi  ont-elles toujours eu place?
Parler de l’origine l’UPRONA revient absolument à parler de la vie du Prince Louis Rwagasore après son retour de la Belgique où il était allé poursuivre ses études. A son retour, avec ses amis André Nugu, André Rufuruguta, Thaddée Siryuyumusi, Paul Mirerekano, etc. en 1958 pour être agrée le 07 janvier 1960. Malgré plusieurs plans de déstabilisations, l’UPRONA  a arraché la victoire lors des élections de 1961, une victoire qui permit    au Burundi d’accéder à l’indépendance. Après l’assassinat du Prince Louis Rwagasore, sa succession ne sera valable qu’avec la nomination de Pierre Ngendandumwe en 1964. Mais les problèmes surgirent au niveau du parti surtout au moment où il fallait remplacer le président du parti d’alors André Nugu. C’est à ces disputes que naitra le conflit Casablanca & Monrovia.
Que peut-on retenir de la problématique Casablanca-Monrovia à l’UPRONA ?
D’un côté Jean Ntiruhwama ministre de l’intérieur de l’époque était un Tutsi originaire de la Province de Ngozi ancien séminariste. Ce dernier soutenait Joseph Bamina également ancien séminariste, un Hutu de Muramvya. D’un autre côté, il y avait Thaddée Siryuyumusi Tutsi de Ngozi ancien élève d’Astrida qui soutenait Paul Mirerekano un Hutu de Muramvya également astridien. Ces chicaneries perdurèrent jusqu’à ce que le Roi Mwambutsa décida d’exercer une pression afin qu’il y ait un congrès pour lever ces équivoques. Une opinion laisse penser que le ministre Ntiruhwama aurait triché par la qualité des congressistes qui élurent son favori Joseph Bamina au détriment de Paul Mirerekano qui, pourtant avait une promesse de la part du Prince Louis Rwagasore de présider la direction du Parti après André Nugu. Les congressistes tentèrent d’apaiser la tension en approuvant Paul Mirerekano comme vice-président du parti et Thaddée Siryuyumusi secrétaire général. Ces derniers refusèrent et du coup commença le conflit Hutu Tutsi à l’UPRONA (Monrovia pour les Hutu et Casablanca pour les Tutsi).
Dans tout cela pourquoi la crise fut transformée en conflit ethnique ?
L’opinion publique parvint à faire croire que les Monrovia sont pour l’abolition de la Monarchie et cela causa une grave crise au Parlement. Le colonisateur divisa du coup l’armée et les Hutu du Parlement et de l’armée furent contrés à l’exil s’ils n’étaient pas tués, c’était en 1965. Paul Mirerekano avait déjà fui le pays vers le Rwanda pour revenir avec les élections de 1965 qui aboutirent à la nomination de Bihumugani (Biha) comme Premier ministre.
La gestion de l’après Ngendandumwe : un casse-tête à l’UPRONA et dans le pays
Pierre Ngendandumwe fut assassiné pour la simple raison qu’il avait autorisé l’ouverture d’une Ambassade de la Chine au Burundi dans une géopolitique de guerre froide. Les troubles et conflits de 1965 n’épargneront pas le Roi qui sera attaqué et au Palais ce qui lui voudra la fuite du pays. Mais avant de fuir le pays vers Genève il avait nommé le Premier ministre Biha qui n’était pas un Mudasigana à cause des chicaneries qui n’ont pas permis aux parlementaires d’arriver à un consensus quant au remplacement de Pierre Ngendandumwe. Ce qui contribua énormément à la déstabilisation de l’UPRONA.
Une année plus tard le Roi signa un arrêté instituant l’UPRONA comme parti unique c’était le 23 novembre 1966 et cinq jours plus tard la monarchie fut abolie par le coup d’Etat militaire. Il importe de signaler que Ntare V avait été intronisé pour remplacer son Père  sur instigation de Michel Micombero qui était chargé des questions militaires à la Cour et qui devint par là Premier ministre. Après le coup d’Etat, Micombero devint Président de la République et automatiquement président de l’UPRONA alors qu’il n’avait jamais été à l’UPRONA. C’est ainsi que naquit l’infiltration de l’UPRONA par des gens initialement non upronistes malgré que des esprits forts permirent à l’UPRONA  de survivre et surtout de faire prévaloir les idéaux du Prince Louis Rwagasore.


Quid de l’abolition de la monarchie ?
Avec le Coup d’Etat de 1966 qui plaça à la tête du pays Michel Micombero, le Parti devint parti-Etat et c’était fini la culture de compétition politique. Il en sera de même avec la 2ème République où ce qu’il faudra retenir c’est la mise en place des textes constitutifs du Parti par le Président Jean Baptiste Bagaza. La 3ème République sous Pierre Buyoya sera connue du multipartisme en 1992 après la charte de l’Unité nationale. Sous Buyoya en 1998, l’UPRONA connaitra une grave crise où des Badasigana furent scindés en deux ailes (Aile Mukasi et Aile Institutionnelle jusqu’en 2009. La réunification de 2009 n’a pas été bien consommée quitte à faire éclater le parti jusqu’en 2015. N’eût été les Badasigana qui ont gardé le courage, l’UPRONA n’en serait plus.
Quelle leçon tirée ?(Dans nos publications ultérieures)
Le Secrétaire Général a rassuré les jeunes quant aux inquiétudes qu’ils venaient de soulever à propos du processus en cours de révision de la Constitution. Et d’indiquer dès le départ, l’UPRONA a apporté des propositions à qui de droit qu’il estimait capable de garantir l’esprit de l’Accord d’Arusha de 2000. Et ces dernières ont été prises en compte dans leur globalité. M. Nkurunziza a fait savoir que le moment venu les organes habilités du parti sauront la position à prendre et le communiqueront aux Badasigana. A ces derniers de garder confiance aux organes du parti qui suivent de plus près le processus.
Igor Ineza

 




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